13 Septembre : Fais une pause dans tes jugements (Méditation)

« Qui que tu sois, homme, toi qui juges, tu es donc inexcusable », déclare Saint-Paul dans son épître aux Romains (chapitre 2, 1). Dieu, dans sa Parole, répète sans cesse : « Ne jugez pas afin de ne pas être jugés » (Matthieu 7, 1; Luc 6, 37). Mais l’homme pourrait-il ne pas «juger» ?

Dans notre éducation civile et académique, nous avons été formaté pour porter une appréciation critique sur le monde, sur notre vie et sur les situations et problèmes auxquels nous sommes appelés à faire face, afin de discerner. Et c’est ainsi que le monde a pris l’habitude d’analyser tout ce qui passe… Nous sommes continuellement dans notre mental entrain de calculer. Mais l’appréciation critique est-elle un jugement ? Non. On peut bien apprécier une situation, sans la juger. Car juger, c’est d’apprécier suivant la lumière de la vérité. Et qui, sur cette terre, possède la vérité, sinon le Créateur qui lui même est Vérité ?

Dans notre égarement, nous jugeons tout : la société, le système, les autres et même notre Dieu. Parfois, il nous arrive de nous juger nous-même mais c’est plutôt une goutte d’eau dans la marre des jugements portés quotidiennement dans notre vie. En effet, le mal-être engendré par les noirceurs de nos coeurs nous amène à ne voir le mal qu’ailleurs. Le calcul conceptuel des événements devient notre fonction première et cela nuit beaucoup à notre stabilité spirituelle.

Voilà pourquoi le Seigneur nous demande aujourd’hui d’arrêter de juger. Une étape importante dans notre ascension spirituelle, c’est bien de faire le calme en nous, et d’arrêter de tout analyser, de tout calculer. Nous devrions apprendre à regarder les choses, les contempler, les admirer sans juger. Aborder les situations sans ce masque du jugement, c’est assurer en soi la lumière qui nous guidera dans la suite. Car nos jugements nous portent, assez souvent, à croire que Dieu est la cause de nos misères, bien que ce soit une pure illusion. En cela, Saint-Paul nous exhorte : « Mais toi, homme, qui es-tu pour entrer en contestation avec Dieu ? L’objet dira-t-il à celui qui l’a façonné : «Pourquoi m’as tu fait ainsi ?» Le potier n’est-il pas le maître de l’argile pour faire avec la même pâte un ustensile d’un usage noble et un ustensile d’un usage méprisable ?» (Romains 9, 20-21).

Chers frères et soeurs, notre Dieu est un Dieu de tout amour. Même dans notre condition de péché, Il nous montre le chemin car pour sa Divine Providence, l’essentiel, c’est la conversion du pécheur que nous sommes. Voilà pourquoi, dès que nous gardons sa Parole dans notre coeur, il nous fait passer du rang de serviteur à celui d’ami (Jean 15, 15). Néanmoins, ceci n’est pas une raison pour nous ériger en juge car le Seigneur seul est Juge !

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