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Du livre des Psaumes 50, 19 : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un coeur brisé et broyé« .
De l’Évangile de Matthieu 6, 6 : « Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. »
A quand remonte la dernière fois que vous avez fait un sacrifice à Dieu ? Du mieux que vous puissiez vous souvenir… depuis quand avez-vous eu l’intime conviction d’avoir pu converser avec votre Dieu ? Dans les temps anciens, les gens brûlaient des animaux et des vivres comme sacrifices et holocaustes à leur Dieu. Ils offraient des choses aux esprits, des offrandes qui n’intégraient pas leur propre être puisqu’elles étaient faites de l’extérieur… C’est ainsi que le roi David en avait également fait… mais à un moment donné, ces sacrifices n’étaient plus recevables tellement son coeur était éloigné de Dieu. Et il eut la révélation : « Puis-je offrir à Dieu quelque chose quand mon coeur est bien loin de lui ? Comment l’aurait-il reçu ? »
« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. », déclare le Christ dans Matthieu 25, 40. On le sait, que chacun sera jugé selon ses oeuvres. Mais ici, force est de constater que l’intention est primordiale : « aimer Dieu de tout son coeur... » et « aimer son prochain comme soi-même » sont les deux éléments principaux qui composent la plus grande loi de l’Univers, celle de l’amour. Dans les deux cas, le coeur intervient : désormais, un sacrifice ne peut transcender le matériel pour atteindre le monde spirituel que s’il passe par cette fenêtre qui se situe au plus profond de l’être : le coeur ou la fenêtre de l’âme. Lorsqu’en effet, j’agis de tout mon coeur, mon action est sincère, bonne et durable et c’est ce qu’on appelle une oeuvre de charité car elle ressemble à Dieu !
Voilà l’enseignement central de la Nouvelle Alliance scellée par le Christ avec le genre humain : « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4, 24). Et lui, le premier a montré que les choses extérieures du monde, lorsqu’elles ne sont pas enrobées de la bienveillance de l’âme, ne sont que des cadeaux et non un don. Par son sacrifice ultime sur la croix, le Seigneur nous a montré que le don de soi est le plus grand sacrifice qui soit (Jean 15, 13) ! Ainsi, l’intention devient primordiale dans la vie du disciple… Ce que je m’apprête à faire, est-ce avec tout mon coeur que je veux le faire ?Autrement, ne suis-je pas qu’une cymbale retentissante comme le dit Saint-Paul (1 Corinthiens 13, 1) ?
En ce jour, le Seigneur demande que nos pensées, paroles et actions aient une âme. C’est la seule condition pour Lui de les recevoir… « Donnez d’abord à vous-même; autrement, vous ne me donnez rien non plus », nous dit-il. Communiquer avec le Christ, c’est penser et agir d’après son coeur. Si ce que tu t’apprêtes à penser ou à faire (que ce soit pour toi-même, pour le prochain ou pour la communauté) ne vient pas du fond de coeur, il manquera d’essence propre et donc ce ne sera pas une adoration véritable. Nous sommes donc appelés à regarder en nous, au fond de notre être pour trouver le sacrifice agréable non seulement pour la gloire de Dieu mais aussi et surtout pour notre joie.
Car, en définitive, lorsque les choses vont mal et que tout est sens dessus-dessous, n’est-ce pas un appel vibrant de la Vie à tourner nos regards vers l’intérieur ?
Dans le silence de ton coeur, écoute ce message de lumière.
Bonne méditation.