Prononcer des jugements (Message de Lumière)

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De l’Évangile de Matthieu 7:1-2 : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. »

De l’Évangile de Jean 8:15-16 : « Vous jugez selon la chair; moi, je ne juge personne. Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul; mais le Père qui m’a envoyé est avec moi. »

Juger ou analyser… Prononcer un jugement ou évaluer une situation… La limite ici est très mince et pour cause, toute la différence réside dans l’objectivité ou la subjectivité de l’exercice. La plupart du temps, on nous demande de ne pas juger car le jugement enlève à la personne ou l’objet, le droit d’exister comme il ou elle est. Et ceci n’est pas juste. Car, en vertu du libre arbitre accordé aux êtres conscients et de l’amour inconditionnel de Dieu, nous avons tous les mêmes droits : celui d’être qui nous voulons être à chaque instant ! Juger, porte donc atteinte à ce droit fondamental et c’est pourquoi le retour sur Soi d’un tel acte, n’est guère agréable. En effet, lorsque le Seigneur déclare : « on vous jugera du jugement dont vous jugez« , il convient de comprendre que ce n’est pas Dieu qui juge. Comme ceci a été clairement énoncé au verset 15 du chapitre 8e de l’Évangile de Jean, Dieu ne juge personne. Autrement, il se jugerait lui-même puisqu’il est en chacun de ses enfants ! Néanmoins, nous vivons dans un Univers qui a ses propres lois et c’est la source du retour de jugement. Car la loi de la cause et de l’effet (action/réaction) fait que tout ce que tu fais à l’autre, te reviens toujours sous une forme ou une autre.

Il y a une différence entre juger et analyser. L’esprit critique est requise pour chacun et ce, à chaque instant, afin de discerner ce qui est juste pour lui (Luc 12:57). Nous sommes tous appelés à évaluer en toute objectivité chaque situation qui se présente à nous afin de faire les choix les plus judicieux pour notre propre âme. Mais pour cela, il faut connaître en quoi une analyse diffère d’un jugement…

L’objectivité d’une analyse vient du fait qu’on n’évalue que des faits. Et cette évaluation porte sur Soi-même et non sur l’autre en tant que tel. Ainsi, si je pense que quelqu’un ou quelque chose est bien ou mal pour moi, pour ce que je dégage, pour la façon dont je me sens en ce moment ou encore la façon dont j’aimerais me sentir, alors je suis dans l’analyse. Je m’arrête là. Ma réflexion est objective car elle ne touche pas le droit de l’autre d’être ce qu’il est en ce moment. Même si sa position actuelle ne m’est guère agréable, je l’accepte et je respecte son choix. Je reconnais ainsi que nous avons tous le droit d’être ce que nous sommes, tout en cohabitant ensemble !

Mais si mon analyse porte sur l’état d’être de l’autre, comment il « devait » être et comment il est en ce moment parce que, de mon point de vue, il aurait mal fait ceci ou celà…, alors je suis dans le jugement. Si je pense que quelqu’un ou quelque chose aurait pu avoir un état d’être différent de ce qu’il est en ce moment, s’il avait agi différemment (ou si les choses étaient différentes), alors je suis en plein dans le jugement car ceci n’est plus une analyse objective. Une telle réflexion, en effet, laisse supposer que je sais ce qui est bon pour l’autre… Mais est-ce vraiment le cas ? Qui peut, en dehors de Soi-même, savoir ce qui est bon pour Soi ? Qui peut, en dehors de Dieu, sonder l’âme pour savoir ce qu’elle veut ?

L’objectivité ou la subjectivité de ton analyse, voilà qui fait toute la différence. Et dans ce processus d’éveil spirituel, c’est un exercice constant, un effort de chaque instant que de se demander si notre analyse ne porte pas atteinte au droit fondamental d’une personne ou d’une chose (ou situation) d’exister comme elle est ! En définitive, il s’agit donc d’entraîner notre esprit à toujours demeurer dans l’humilité, la bonté et la bienveillance sans perdre le sens critique, et en rendant grâce à Dieu pour la perfection de la vie qu’il nous donne ! Une bonne analyse, dépourvue de tout jugement, nous permet de rester positif, serein et d’avoir de bonnes énergies. Voilà en quoi réside notre propre bonheur en tant qu’être conscient uni(e) à Dieu et à toute la création.

Dans le silence de ton coeur, écoute ce message de lumière.

Bonne méditation.

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Auteurs

Eric Vitouley

Ingénieur de formation, chrétien catholique pratiquant, musicien et directeur de chorale, je me suis toujours intéressé à la vie, à la foi et aux questions existentielles. Pour moi, l'homme est créé par un Dieu de tout amour, infiniment bon qui a su tout mettre en oeuvre pour qu'il vive dans un monde juste en créature épanouie. Il n'y a donc aucune raison, externe à l'homme, qui justifierait sa misère. L'univers regorge de tout ce dont nous avons besoin pour vivre en paix, en joie et dans un bonheur constant. Mais nous devons trouver comment entrer dans la révélation de ce trésor.
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Co-Auteurs

Alexandra Solnado

Alexandra de Alvarenga Solnado est une écrivaine portugaise qui a publié plusieurs livres sur la spiritualité. Elle a également travaillé comme comédienne et chanteuse. Actuellement, elle est directrice du projet Therapy for the Soul...

Ginette Reno

Officier de l'Ordre du Canada, chevalier de l'Ordre National du Québec et chevalier des Arts et des Lettres de France, Ginette Reno, star de la chanson et de la scène, a eu un vrai coup de coeur pour le livre de la lumière d'Alexandra Solnado qu'elle a préfacé, et dont elle a aussi assuré la traduction en français.
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Artistes

Communauté de Taizé

la Communauté de Taizé est un communauté chrétien monastique œcuménique et internationale fondée en 1940 de Roger Schutz, mieux connu sous le nom frère Roger (Frère Roger). Elle a son siège dans la petite ville de Taizé, en France.[1]

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