Report
Évaluations
User Score
6 notationsNoter Ceci
Descriptions:
De l’Évangile de Matthieu 24, 32-34 : « Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive. »
A l’automne, les feuilles des arbres commencent à tomber. L’approche de l’hiver, avec toute la froideur qui l’accompagne, ne laisse ni les branches ni les feuilles indifférentes. Elles s’assèchent faute de carburant interne, faute de cette chaleur que produit l’énergie interne de l’arbre… Celui-ci se met en mode survie, avec un aspect sec et terne à l’externe. Ainsi en est-il de l’esprit humain. Lorsque le cœur est dépourvu de l’amour de Dieu, cette énergie qui l’embrase de l’intérieur, cela se manifeste à l’extérieur : sécheresse spirituelle, négativités, résistances, souffrances et misères sont le lot quotidien…
Le coeur dépourvu d’amour est un cœur dur, insensible, qui se laisse manipuler par les raisonnements et jugements obscurs et illusoires de l’esprit. Lorsqu’on est incapable de sentir des émotions, c’est toute l’humanité de l’être qui est menacée. « Il est impossible de connaître Dieu s’il n’y a en nous que calcul et raison« , déclare Charles Delhez (Jésuite et socilogue, dans son ouvrage « Ce Dieu inutile », coll. Foi Vivante/Lumen Vitae & Fidélité, 1995).
Les émotions étant le fondement de l’esprit humain, le Seigneur nous appelle aujourd’hui à faire de notre sensibilité le cheval de bataille de notre passage sur cette terre. En effet, pour notre bonheur et pour un séjour agréable ici-bas, nous avons besoin des effluves du Ciel dans notre corps et dans notre esprit. Mais comment Dieu pourrait-il s’exprimer ou se manifester dans un cœur fermé ? Le cœur insensible qui s’abandonne au mental ne peut chercher Dieu puisqu’il ne s’appuie que sur sa propre intelligence. Or le cœur représente le noûs, la fenêtre sur l’âme, sur l’éternité. Il s’en suit donc que tout la vie de l’être est plongée dans le noir puisque l’oeil qui est la lampe du corps est malade ! (Luc 11, 26).
En définitive, il n’y a qu’une chose à faire : prendre soin de son cœur. Arrêter de fuir la douleur pour s’habituer à ressentir les émotions. C’est un travail de longue haleine, à intégrer dans les petites choses de chaque jour. Lorsqu’en effet, j’ai peur de souffrir et que par diverses stratagèmes (tristesse, colère, haine, dépression, récriminations, etc…), je fuis ces ressentis, c’est ma vie intérieure et mon bien-être qui sont en péril. Nous devons apprendre à choisir nos priorités : si ma joie intérieure est d’une importance capitale pour moi, pourquoi la troquer contre une douleur passagère ? Comme le dit l’adage, « On ne peut faire des omelettes sans casser des œufs« , et « celui qui voudra sauver sa vie la perdra » (Marc 8, 35). Alors il faut accepter de supporter une petite souffrance passagère pour accéder à la vie comme le déclare si bien Saint-Paul dans ce passage : « Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire » (2 Corinthiens 4, 17).
Dans ce silence de ton coeur, écoute ce message de lumière.
Bonne méditation.