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De l’Évangile de Matthieu 4, 6-7 : « Et lui (Satan) dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. »
La limite est mince entre ce qu’il faudrait faire et ne pas faire… Que nous recommande le Ciel et qu’est-ce qui, pour nous ici-bas, serait inutile voire contre-productif ? Que faut-il faire pour notre épanouissement spirituel ? Dieu nous demande-t-il quelque chose en particulier qui le rendrait, Lui, plus content et fier de notre performance sur cette terre ? Quel est le but véritable de notre existence et quelle est la volonté de Dieu pour chacun de nous ?
En tant qu’être humain, créature du Créateur, c’est tentant de vouloir plaire à Dieu. Tel un fils qui veut attiser la fierté de son Père, nous pensons souvent faire des choses pour « montrer » à notre Père céleste combien nous lui sommes dévoué. Afin qu’il soit content et fier de notre travail bien évidemment… Mais Dieu a-t-il besoin de cela ? Où est la limite ? Prouver quelque niveau de foi ou de connaissance en ce monde nous élevera-t-il davantage que les autres ?
« « Soyez en harmonie… ». Si vous êtes déréglés, inspirez-vous des représentations de votre vraie nature.« , dit le Christ dans l’Évangile (apocryphe) selon Marie-Madeleine. Notre vraie nature, c’est évidemment le Christ. Fils unique de Dieu, a-t-il voulu réclamer ce titre ? A-t-il voulu se martyriser pour prouver qu’il est le Fils de Dieu ? Non. Au contraire, devant les questions pressantes et menaçantes de Ponce Pilate, intimidations verbales à peine voilées, à la manière du monde, le Christ est resté silencieux. Tout au plus, a-t-il répondu à Pilate que c’est son Père céleste qui lui a donné le pouvoir qu’il brandissait comme arme pour le faire périr… Car pour le Christ l’enjeu est ailleurs. La confrontation n’est pas une option pour les fils de la lumière. Il s’apprêtait à accomplir une mission bien plus noble. Il ne voulait guère se laisser distraire par un éventuel ego, dans le but de montrer au monde qui Il était vraiment….
L’homme n’a aucune responsabilité en ce monde, hormis celle qui incombe à sa propre évolution spirituelle. Nous n’avons rien à prouver ni au monde, ni d’ailleurs à Dieu. Au contraire, nous avons tout à prouver à nous-même. Tout ce que nous faisons c’est d’abord et avant tout pour nous-même. Ainsi, se laisser tuer pour défendre une idéologie n’est pas ce que Dieu veut de nous. Mais ce voyage intérieur qui nous ouvre au royaume véritable est le seul chemin viable qui nous conduit à Lui. Sur ce chemin, si les circonstances nous imposent la douleur du martyr, ce sera la volonté de Dieu pour nous et une hysope pour la purification de notre âme ! Certes, la souffrance purifie et élève l’âme. Mais point n’est nécessaire d’aller chercher la souffrance. Là n’est pas l’objectif de notre pèlerinage. La volonté de Dieu c’est que ses enfants soient heureux même dans la matière ici-bas. Néanmoins, pour notre évolution, nous devons parfois traverser des difficultés et accepter de les vivre. Toutefois, une telle acceptation n’est pas celle d’un martyr. Elle ne vient pas du mental qui pense pouvoir prouver quelque chose. Elle vient plutôt du cœur qui veut se purifier.
Le Christ a souffert pour nous. Il a ressenti des douleurs qui étaient les siennes pour que sa parole de vie puisse traverser les frontières de nos ténèbres. Mais il ne nous demande pas forcément de chercher à l’imiter en allant nous clouer sur la croix, ou en nous plongeant dans une adversité inutile qui nous martyriserait. Nous devons nous occuper de notre propre vie intérieure. Nous devons être, en tout temps, des artisans de joie et de paix. Même dans les conflits, nous devons, comme Saint-François d’Assise, semer la paix et l’amour car c’est là ce qui nous élèvera infiniment vers le Ciel.
Dans le silence de ton cœur, écoute ce message de lumière.
Bonne méditation.