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Dans sa quête de cerner et de prévoir les choses futures, l’homme s’est inventé bien de moyens, au nombre desquels les probabilités et les statistiques. A quoi servent les statistiques ? En prenant des mesures régulières de phénomènes ou situations, pendant un temps donné, on peut faire des extrapolations et projections de ces mêmes phénomènes dans l’avenir, en se basant sur l’hypothèse d’un déroulement cyclique. Eh bien, c’est ce que chacun de nous fait régulièrement dans notre vie personnelle, même sans les outils statistiques. En effet, nous avons toujours tendance à anticiper des situations pour éviter les échecs, anticiper nos journées afin de « déjouer » les mauvais coups qui nous attendraient…
Cette facon de vouloir toujours prendre une avance sur les événements à venir, maintient notre esprit constamment dans le passé ou le futur, réfléchissant sur les voies et moyens d’éviter le pire. Elle nous garde constamment dans la négativité. Et c’est de loin la plus grande source de stress pour nous. Car l’esprit, au contact du temps, s’échauffe. Notre esprit, en effet, est intemporel et ne devrait être que dans l’instant présent. Mais en se balandant du passé au futur, il vit dans une dimension temporelle, ce qui le fatigue ! Voilà pourquoi le Seigneur nous appelle instamment à revenir dans sa présence pour retrouver sa paix profonde et son amour.
En ce jour, le Christ nous rappelle à l’ordre : lister sans cesse nos problèmes et nous y plonger ne fait que multiplier nos peines. On ne se rend souvent pas compte, mais à force de penser aux problèmes, ils reviennent encore et encore dans notre vie ! Pourquoi ne pas simplement attendre que ces difficultés soient réellement là, dans l’instant présent, pour les affronter avec les outils spirituels dont la divine providence nous comble ? C’est certainement qu’à l’avance, on a peur que cela ne marche pas mais a-t-on réellement déjà essayé pour en juger de l’efficacité ?
« Ne crains rien, car je suis avec toi; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante« , nous dit le Seigneur (Ésaïe 41. 10). Et Dieu n’est pas seulement avec nous en un seul lieu… il est en nous et avec nous partout où nous nous trouvons car il est écrit : « Je suis moi-meme avec toi, je te garderai partout où tu iras » (Génèse 28. 15). N’est-ce pas là des promesses pleines de bonté et d’amour… de l’amour qui chasse la peur ? Car même dans nos faiblesses, le Seigneur est là pour nous illuminer.
Chers frères et soeurs, le Seigneur nous invite en ce jour à un ultime effort d’abandon et de confiance : arrêter de se plaindre et de ressasser nos problèmes. Il ne s’agit pas seulement de professer du bout des lèvres, notre confiance en Dieu. L’Éternel est pur Esprit et ne parle que le langage du coeur (1 Samuel 16. 7). Alors, c’est en esprit et en vérité que nous devons communiquer avec Lui. La force et la lumière de Dieu sont là pour nous conduire. Mais faudrait-il encore que nous venions en sa présence pour qu’il nous les donne ! Nous n’avons qu’un seul pas à faire : celui qui conduit au véritable salut, dans la paix et la joie qui jallonnent la sainte présence du Seigneur !
Bonne méditation.
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