6 Décembre – Ne multiplies pas les règles : suis-moi (Méditation)

Les institutions, en ce monde, ne se gouvernent qu’à base de règles. Partout, la vie des hommes est encadrée par des lois morales, civiles, militaires ou religieuses. Certes, dans un monde dominé par l’égo où l’amour du prochain est presqu’inexistant, on peut penser que la meilleure solution (ou du moins la plus facile et la plus évidente) serait d’avoir des lignes de conduite pour régir les relations interpersonnelles. Et même dans l’Église, il y a tellement de lois ! Dès que l’occasion se présente, on ne manque pas d’en rajouter. Mais la foi (ou même la vie fraternelle) est-elle une question de lois ou de règlements ? En d’autres termes, peut-on forcer quelqu’un à aimer Dieu ? D’un autre côté, devrions-nous nous juger les uns les autres ?

Sur le mont Sinaï, le Seigneur a établi l’alliance avec son peuple par le biais du décalogue (Exode 20). Mais ces commandements avaient pour unique but de ramener chaque brebis à la bergerie. Car alors le peuple de Dieu était en pleine perdition dans le désert. Plus tard, le Christ lui-même est venu accomplir cette loi de Dieu en la résumant à la loi de l’Amour : «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. […] Tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Matthieu 22, 37;39). Avait-on besoin d’ajouter d’autres règles à celles-là pour une vie épanouie en ce monde ? Voir en son prochain le visage de Dieu et l’aimer comme soi-même, n’est-ce pas la base de relations fraternelles durables ?

Chers frères et soeurs, il est écrit dans la Parole : «Vous n’ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n’en retrancherez rien; mais vous observerez les commandements de l’Eternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris» (Déteuronome 4, 2). Et dans les révélations de Saint-Jean : «Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre» (Apocalypse 22, 18-19).

Aujourd’hui, le Christ nous redit la même chose : «Ne multipliez pas les règles !«. En effet, l’observance de règles peut être trompeuse car elle conduit l’homme à penser qu’il est sur le bon chemin. Pour plusieurs personnes, il suffit, en effet, de se mettre au service de l’église, payer sa dîme, venir aux cultes, sans se sentir obligé de tourner le coeur vers le Seigneur. Toutefois, ce n’est nullement ce qui est agréable à Dieu. Car le sacrifice qui plait à Dieu, c’est un coeur brisé et broyé (Psaume 50, 19). C’est dire donc que ce que Dieu désire pour chacun de nous, ce ne sont ni nos biens matériels ni notre temps mais plutôt notre coeur. Car c’est la seule chose capable de nous conduire au Ciel ! Voilà pourquoi l’appel du Seigneur, pour toi en ce jour, est : «Suis-moi». Lui répondras-tu ?

Bonne méditation.

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