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De l’Évangile de Matthieu 20.8-15 :
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant :
‘Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers
pour finir par les premiers.’
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent
et reçurent chacun une pièce d’un denier.
Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine :
‘Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure,
et tu les traites à l’égal de nous,
qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !’
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux :
‘Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.
N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t’en.
Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ?
Ou alors ton regard est-il mauvais
parce que moi, je suis bon ?’
Le maître de la vigne n’a pas forcé ses ouvriers à venir travailler… Il les a trouvés dans les rues, leur a proposé ses services et a convenu avec chacun d’eux d’un salaire ! Chaque ouvrier a choisi de venir travailler à la vigne, de son propre chef, sans savoir quels étaient les termes des accords conclus par les autres… Mais à la fin de la journée, dès qu’ils l’ont su, qu’est-ce qui s’est passé ? Les récriminations commencèrent ! Les premiers venus pensèrent qu’ils devraient être privilégiés pour avoir enduré le dur soleil de la journée, pour avoir travaillé tant d’heures en comparaison aux derniers…
Voilà ce qu’est l’homme. Voilà ce que dégage le coeur de l’homme… Pour l’être humain, la justice, c’est que l’autre fasse sa volonté à lui, c’est que son prochain pense comme lui… Une justice qui se moque du libre arbitre ! Cette parabole du vigneron et de ses ouvriers décrit parfaitement notre situation dans ce monde, ainsi que la perception que nous avons souvent de notre Père céleste, notre Dieu.
En effet, l’homme baigne dans les récriminations. Peu importe ce que l’Univers donne, il n’est jamais satisfait. Il veut la pluie et quand elle vient, il récrimine parce qu’il pleut trop. Il veut le soleil mais au coeur des plus belles journées ensoleillées, l’homme s’en prend à son Dieu pour lui avoir donné une journée bien trop chaude… Et pourtant, le Maître déclare : « Pour qui fais-tu tout cela ? N’as-tu pas été d’accord avec moi pour ta destinée, pour chaque événement de ta vie ? N’as-tu pas choisi de les vivre afin de te purifier pour une vie meilleure ? »
Oui, les récriminations, plaintes et lamentations quotidiennes des hommes trouvent leur source dans cette illusion que la Vie serait injuste envers eux. Et pourtant, elle ne déroule que l’entente conclue depuis que nous avons choisi de venir ici !
Aussi absurde qu’elle puisse paraître, voici la vérité que véhicule cette parabole du Christ : Dieu a conclu avec chacun de nous une feuille de route différente pour ce pèlerinage terrestre. Il a bâti le champ et nous sommes venus y travailler. Il a tout préparé pour nous, mais c’est nous qui avons fait nos choix et Lui, notre Père céleste, les a homologués. C’est nous qui avons voulu venir ici et nous avons convenu du bénéfice que nous procureraient toutes ces expériences que nous vivons… Alors pourquoi rechigner à chaque coin de rue parce que l’on souffre ? Pourquoi récriminer parce que la vie de notre prochain serait plus reluisante que la nôtre ? Notre frère d’à côté a-t-il la même destinée que nous ? Pourquoi faire des comparaisons ?
A chaque fois que nous sommes prêt à prendre une décision, posons-nous la question suivante : « Pour qui est-ce que je fais cela ?« .
Dans le silence de ton coeur, écoute ce message de lumière.
Bonne méditation.