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Du livre du prophète Aggée 2, 8 : « L’argent est à moi, et l’or est à moi, Dit l’Eternel des armées. »
De l’Évangile de Jean 3, 27 : « Jean (le Baptiste) répondit: Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel« .
L’homme s’étonne qu’on lui dise qu’il n’a rien du tout, en ce monde; que rien de ce qu’il touche ou qu’il utilise ne lui appartient… Les contemporains du Christ s’étonnaient déjà, et c’est encore aujourd’hui l’incompréhension quand le Seigneur dit : « Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » (Luc 14, 26)… Mais, très honnêtement, que possédons-nous en cette vie ? Observons tout ce qui nous entoure : famille, emploi, voiture, biens matériels, position sociale, amis… y-a-t-il quelque chose là-dedans, que nous pouvons attester avoir apporté ici ?
Devant ce qu’il pourrait appeler le désastre de sa vie c’est à dire, la perte brutale et soudaine de tous ses biens, Job dit : « Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté; que le nom de l’Eternel soit béni ! » (Job 1, 21). Job était au bord de la dépression pour avoir perdu, en un instant, ce qu’il a bâti durant tant d’années… Et l »exemple de ce personnage nous a été justement donné dans les Saintes Écritures, pour nous montrer à quel point l’attachement aux choses de ce monde peut s’avérer désastreux pour nous. Effectivement, si nous sommes sorti nu du ventre de notre mère et que nous serons enterré nu dans une tombe, comment comprendre tout ce que avons acquis à un moment donné de notre vie ?
La logique est assez simple. Ce sont des cadeaux de la vie. Nous n’avons aucun contrôle sur toutes ces choses. Nous sommes en pèlerinage, dans une sorte de stage de perfectionnement, ici-bas sur cette terre, et la Vie nous a légué tout ceci pour nous permettre de passer un séjour agréable. Comprendre ce fait nous libère complètement de l’esclavage dans lequel nous nous sommes mis vis à vis de la matière…
« Vous n’avez rien du tout dans la matière… Vous n’avez ni père, ni mère, ni enfants, ni bien matériel… rien qui vous appartienne et rien à qui vous appartenez !« , nous dit le Seigneur en ce jour. Nous sommes appelé à changer notre perception des choses qui nous entoure; un changement de mentalité salutaire puisqu’il nous libère de ces attachements autoritaires qui sont sources de misère pour nous et pour l’humanité toute entière. Lorsque, réellement, l’on grave dans son cœur qu’on n’a rien et qu’on ne s’attache à rien, notre esprit ne devient-il pas léger ? Quand on voit chaque personne, chaque objet, chaque situation comme autonome, n’est-ce pas une façon de couper les liens de servitude qui nous conduisent dans les abîmes de nos propres ignorances ?
Voilà un exercice spirituel indispensable pour quiconque veut retrouver sa liberté spirituelle. L’attachement à la matière plonge notre âme dans cette prison où nous devenons idolâtres, dépendant de ces choses que nous appelons « nôtres »… Mais nous pouvons dès à présent commencer à nous en détacher en prenant conscience de notre identité réelle et de notre mission ici-bas : je suis plus que tout ceci… rien n’est à moi, tout est une grâce du Ciel et mon but c’est d’en profiter, prendre du plaisir, jouir au maximum, partager… Dès que notre niveau de conscience s’élève jusque-là, c’est la grâce céleste qui remplit notre vie !
Dans le silence de ton cœur, écoute ce message de lumière.
Bonne méditation.