Amour et douleur (Message de Lumière)

Du livre des Psaumes 50:19 (51:17) : «Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé«.

Comment aimer ? Voilà une question que bon nombre de personnes se sont posées par le passé, se posent encore maintenant et se poseront certainement dans l’avenir. C’est une question intemporelle comme l’Amour lui-même ! Lorsqu’en effet, quelqu’un désire faire du bien, il désire subtilement manifester son amour. Néanmoins, ne sachant comment s’y prendre, plusieurs s’y perdent. C’est qu’on ne perçoit souvent qu’un seul côté de la médaille. Et dans un monde où la dualité fait office de système, une telle vision est erronée.

L’amour est synonyme de compassion. Mais la vraie compassion est un ressenti… C’est la sensation profonde de la prise de conscience que nous ne sommes pas séparés les uns des autres mais que nous formons un seul et même corps; que nos âmes sont des fragments de l’unique âme de Dieu. La conscience de l’unité fait littéralement fondre le cœur car nul n’est plus besoin de le durcir ! Pourquoi, en effet, fermer son cœur à soi-même ? Lorsqu’on atteint un tel niveau d’élévation, notre pouvoir personnel ne sert plus qu’à exprimer notre amour pour les autres. Et c’est de cet état lumineux que l’on puise la force pour poursuivre sa mission malgré les péripéties. Le cœur est alors prêt à endurer la douleur pour que s’exprime l’amour : “Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je?… Père, délivre-moi de cette heure?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure” (Jean 12:27).

De la même manière que la lumière jaillit des ténèbres, l’amour jaillit de la douleur. L’on ne peut donc vraiment aimer que si on accepte de transcender la peur de ressentir la douleur du sacrifice, du rejet et de la compassion pour dissoudre la rigidité de son cœur, c’est à dire le contrôle de l’ego. En d’autres termes, l’on ne peut vraiment aimer que si l’on devient, comme le Christ, vulnérable. En effet, Jésus était en contrôle des troupes venus l’arrêter. Il avait le pouvoir physique et spirituel d’échapper à ce sort : “Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges? Comment donc s’accompliraient les Ecritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi?”, dit-il en réprimande à celui qui avait frappé de son épée, l’un des gardes (Matthieu 26:53-54). Et pourtant, le Maître s’est rendu vulnérable. Encore une fois, il a manifesté sa grande compassion pour le salut du genre humain ! Voilà un exemple ! Voilà le modèle de l’amour véritable.

Aujourd’hui, le Seigneur t’invite à prendre conscience du fait que la vulnérabilité n’est pas une faiblesse. C’est plutôt un état de gestation de l’amour inconditionnel. Une dimension dans laquelle le cœur se prépare à accueillir le divin amour afin d’être en mesure de le partager à son tour ! Pour aimer, il faut donc apprendre à se débarrasser du contrôle (de l’ego), assouplir son cœur pour ensuite l’ouvrir à cette énergie bienfaisante.

Dans le silence de ton cœur, écoute ce message de lumière.

Bonne méditation.