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De l’Évangile de Luc 12, 57-59 : « Et pourquoi ne discernez-vous pas de vous-mêmes ce qui est juste? Lorsque tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, tâche en chemin de te dégager de lui, de peur qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que celui-ci ne te mette en prison. Je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite. »
De l’Évangile de Jean 11, 35-36 : « Jésus pleura. Sur quoi les Juifs dirent: Voyez comme il l’aimait… »
Pourquoi, à la vue de son ami Lazare dans la tombe, Jésus pleura ? C’est une question que je me pose à chaque fois que je médite sur cette Parole de l’Écriture. La réponse facile est celle de l’expérience humaine, celle que les Juifs, témoins de l’événement, ont sortie : « voyez comment il l’aimait« . Mais lorsqu’on y regarde de plus près, on peut se demander pourquoi celui qui, tantôt disait : « Suis-moi et laisse les morts ensevelir leurs morts » (Matthieu 8, 21-22), pleurerait-il la mort de quelqu’un, fut-il son ami ? Ensuite, le même Évangile de Jean 11, au verset 33, dit : « Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému.« … Est-ce pour celui qui est mort que le Seigneur pleure ou est-ce pour tous ceux qui sont tristes et qui pleurent ? Ou encore est-ce pour évacuer sa propre tristesse ?
Ce qui est certain, c’est que Dieu aime les hommes; il aime tous les hommes à la même enseigne, sans exception aucune. Même s’il dit avoir été envoyé pour les brebis perdus d’Israël, le Christ a insisté que pour la bonne nouvelle du salut aille à tous les peuples de la terre. Et dans son parcours, Jésus a souvent été ému, pris de compassion en voyant les foules qui erraient comme des brebis sans berger (Matthieu 9, 36). Ceci signifie donc que la tristesse et même les larmes que coulent le Christ ont davantage pour origine la compassion qu’autre chose… Voilà, tout autour de lui, des gens qui peinent à aller au fond d’eux, dans leur cœur pour aller chercher la force de l’âme, l’énergie nécessaire pour surmonter les épreuves… des gens incrédules !
Lorsqu’on scrute les évangiles, on s’apercoit qu’à chaque fois que le Christ est saisi de compassion, c’est parce qu’il se rend compte que l’être humain ignore la grande capacité et la grande puissance intérieure dont il dispose… En effet, l’âme de l’homme, c’est Dieu (dit Sainte Thérèse d’Avila) et c’est pourquoi celui qui est capable d’aller découvrir cette présence intérieure est doté d’un grand pouvoir sur sa vie et même sur les éléments de la Nature… Mais l’incrédulité, le doute et la peur faussent la donne : « Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?« , demande le Christ à Marthe (Jean 11, 40).
En nous souhaitant toutes ses condoléances, le Seigneur nous fait comprendre aujourd’hui qu’il verse des larmes de compassion parce que nous n’avons pas la foi…
- Parce que nous ne savons réellement qui nous sommes… en voulant être quelqu’un d’autre, on porte des masques, on agit comme des robots vivants…
- Parce que nous sommes incapables d’intérioriser les événements pour aller chercher, dans le creux de notre coeur, leur sens véritable…
- Parce que nous sommes incapables d’aller fouiller au fond de nous-même pour acquérir la connaissance spirituelle susceptible de nous entrainer à discerner ce qui est bon ou mauvais pour nous…
- Parce que nous laissons notre corps et notre mental nous dominer…
Et le monde, privé de l’amour de Dieu, va de mal en pire… Mais Dieu est patient : il sait que nous allons apprendre de nos erreurs et que, de cette abîme spirituelle dans laquelle l’homme s’enfonce, rejaillira la lumière de la vie; tôt ou tard, chacun de ses enfants reviendra à la raison et saura que son Amour inconditionnel et éternel n’a d’autre but que de lui donner la vie.
Dans le silence de ton coeur, écoute ce message de lumière.
Bonne méditation.