24 Mars : Tu dois apprendre à te détacher (Méditation)

Il y a quelques jours, j’écoutais une émission dans laquelle une personne déclarait ceci : « tout le monde parle de lâcher-prise et ceci devient la chose à faire… mais il ne faut pas oublier que nous vivons sur terre et que nous avons besoin tout de même de garder un certain contrôle, par exemple quand nous sommes au volant de notre voiture…« . Alors je me suis posé la question : est-ce que nous comprenons vraiment le sens de l’abandon, du lâcher-prise, du détachement et pourquoi le Seigneur nous demande toujours de cultiver une telle attitude ?

Assez souvent, nous pensons que plus nous sommes en contrôle, plus nous faisons bon usage de notre intelligence et plus nous sommes en sécurité. Mais nous semblons oublier un détail essentiel : c’est une question de dimension spirituelle ! En d’autres termes, si je suis dans l’obscurité, puis-je clairement voir un autre objet dans l’obscurité ? Si je suis dans le mal, mon attitude m’apparait comme bonne; alors comment puis-je ainsi discerner le mal du bien ? Si je plonge toute mon intelligence dans la lumière du monde (et qu’en dehors de ce que perçoivent mes yeux physiques, je ne vois plus rien d’autre), comment puis-je comprendre ma vie ? Comment pourrais-je voir le danger qui vient vers moi au loin ?

Chers frères et soeurs, se détacher, c’est arrêter de vouloir tout contrôler. C’est s’élever au-dessus de la situation ou de l’objet et de reconnaître qu’au-delà, il y a un bien tellement plus grand que ce que j’ai aujourd’hui ne vaut pas la peine de retenir mon attention ! Voilà le sens profond de l’abandon à Dieu. Y-a-t-il en ce monde quelque chose qui soit plus grande et plus valeureuse que l’amour inconditionnel du Christ ? Évidemment, quand on ne l’a pas expérimenté, on peut secouer sa tête et donner une réponse vague. Mais posez la question à toutes les personnes qui en ont fait une fois l’expérience, soit dans une situation personnelle de vie ou encore à travers une expérience de mort imminente. Et vous verrez cet éclair luire dans leurs yeux : plus aucun doute, ils le savent et ils l’ont vécu; il n’y a rien de comparable à cet amour divin en ce monde !

Aujourd’hui, le Seigneur nous appelle à cette même espérance. Certes, quand on n’a que nos croyances comme support, il est difficile de visualiser toutes les dimensions de l’amour de Dieu (Éphésiens 3.18). Mais lorsqu’on a décidé de cultiver la présence intemporelle chaque jour, à travers la méditation, on peut en faire progressivement l’expérience. La vie devient plus belle et plus joyeuse. On découvre la vraie liberté, celle qui n’est liée à rien ici-bas, mais qui prend ses racines dans le rocher qu’est le Christ ! Peu importe la situation qui nous retient prisonnier, elle sera dénouée dans la lumière de la présence du Christ ! Peu importe le mal-être ou la maladie dont nous souffrons, l’amour de Dieu nous guérira dans sa présence. Alors, que ces appels répétés du Seigneur à ne vivre ni dans le passé, ni dans le futur, retentissent dans nos pensées et nous aident à cultiver sa présence dans nos tâches quotidiennes.

La vraie sécurité réside dans la solidité de ce sur quoi nous bâtissons notre vie. Si nous nous accrochons aux biens matériels et aux plaisirs passagers du monde, nous aurons fondé notre vie sur le sable. Avec le temps, elle s’effondra et notre lumière deviendra ténèbre (Matthieu 7.26-27). Nous allons peut-être nous en rendre compte sur notre lit de mort, et ce sera trop tard ! Mais si nous bâtissons notre vie sur le Seigneur, elle demeurera et tous les fruits que nous aurons récoltés demeureront également ! (Matthieu 7.24-25; Jean 15.16). Alors chers ami(e)s, choisissons la vie. Détachons-nous des gains éphémères de ce monde et visons la lumière. Elle nous conduira vers les richesses infinies que le Christ a préparées pour chacun de nous !

Bonne méditation.

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