Péché (Message de Lumière)

Du livre de la Génèse 3.17-19 : « Il dit à l’homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre: Tu n’en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie« .

Par Adam, le péché est entré dans le monde, nous disent les saintes écritures… Mais qu’est-ce que le péché ? Est-ce quelque chose qui nous rend impur pour toujours ? Est-ce quelque chose qui nous exclut des enfants de Dieu ou qui nous rend moins méritant que les autres ?

Assurément, dans le monde chrétien, nous avons si mal compris ce concept de péché ! Nous nous permettons de « juger » nos frères et soeurs encore incapables de parvenir à surmonter leurs faiblesses et ce, en nous basant simplement sur les commandements de Dieu. Et pourtant, le Seigneur lui-même ne nous l’interdit-il pas : « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’oeil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil ? » (Matthieu 7.1-3). En effet, qui n’a pas de faiblesse à épurer ici-bas ? « Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre !« , dit le Christ à ceux qui s’étaient érigés en juges (Jean 8.7). Dieu lui-même s’est-il établi juge des hommes ? Non. Et pourtant, il n’a cotoyé que des pécheurs. « Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus. », dit-Il à la femme pécheresse (Jean 8.11).

Quand on sonde le mot « péché » dans son éthymologie, on rencontre les termes comme « hattah » en hébreu ou « hamartia » en grec qui signifient tous les deux « manquer sa cible« . Ceci a-t-il un sens vraiment moral ? Non. En tant qu’esprit, chacun est sensé se comporter en être de lumière. Mais lorsque, submergé par la densité, nos pensées et nos actes ne concordent plus avec nos aspirations spirituelles profondes, on dit qu’on a « raté notre cible« , on a « péché » ! Évidemment, ceci ne signifie guère que le « fautif » soit puéril ou démoniaque, mais simplement qu’il n’a pas encore atteint le niveau de conscience nécessaire pour agir décemment ou alors, que dans l’instant il a manqué de conscience spirituelle dans cet acte ou cette pensée. Les conséquences sont toujours là, non pas pour « punir » le pécheur mais pour l’éduquer, pour qu’il vive l’émotion qui découle de son oeuvre et réajuste sa trajectoire de vie. « Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Eternel. Convertissez-vous donc, et vivez.« , (Ezéchiel 18.32).

Lorsqu’on rate sa cible, on s’achemine vers la « mort », c’est à dire vers la perte de notre esprit. Tout ce que nous avons fait dans le passé a des conséquences dans notre vie présente. Et tout ce que nous faisons aujourd’hui aura des conséquences dans notre vie future. Ceci est une loi de l’Univers créé et l’homme n’y peut rien. La miséricorde infinie de Dieu, ce n’est pas d’empêcher que l’homme vive les conséquences de ses oeuvres afin de grandir en esprit ! C’est justement de continuer à entourer chacun et chacune de son Amour inconditionnel tandis que nous supportons les fruits de nos maladresses et que nous épongeons nos dettes ! (voir parabole de la dette, Matthieu 18. 23-35)

Nous sommes appelé à changer de perception. Nous devons être clément envers nous-même et envers nos frères et soeurs. Sur le chemin de la perfection, chacun a sa croix (entendre ici toutes nos imperfections qui pèsent sur notre esprit et que nous devons épurer, ce que certaines personnes nomment le « karma »). Dans ce processus d’épuration, nous aurons des hauts et des bas, nous allons réussir et échouer, mais tout ceci ne fait pas de nous des diables ou démons… juste des esprits en quête de perfection ! Et tout ceci est nécessaire pour notre épanouissement spirituel.

Dans le silence de ton coeur, écoute ce message de lumière…

Bonne méditation.