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De l’Évangile de Matthieu 18.21-22 : « Alors Pierre s’approcha de lui, et dit: Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi? Sera-ce jusqu’à sept fois? Jésus lui dit: Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante dix fois sept fois. »
Quotidiennement, nous faisons face à diverses situations d’adversité : quelqu’un nous insulte, nous contrarie, se met en colère, nous épuise… Dans ce genre de circonstance, comment agissons-nous souvent ? On rechigne contre cette personne, on commence à nourir une mauvaise opinion d’elle. Ceci est une réaction tout à fait naturelle parce que, dans notre coeur, nous souffrons ! Par contre lorsqu’on regarde les choses différemment, d’un angle plus élevé, n’est-on pas blessé justement parce que nous avons un amour propre qui vient d’être transpercé par notre adversaire ?
Le Christ nous demande de pardonner, toujours pardonner. Car l’on gagne évidemment plus à se libérer d’une adversité qu’à la nourrir. On gagne bien plus à pardonner qu’à garder des rancoeurs ! Quand on y pense, c’est peut être une faiblesse en nous, que cette personne vient de déloger… Le but, c’est d’éveiller notre conscience sur ce point, cette mauvaise énergie qui trottine encore dans notre coeur et nous empêche de nous élever. Par ce fait, notre « adversaire » nous appelle à regarder en-dedans de nous afin de purifier ce qui nous rend dépendant des autres et des situations du monde ! De ce point de vue, est-il encore vraiment un « adversaire » ? Ne devient-il pas plutôt un allié sur ce chemin de perfection que nous avons choisi ?
Le Seigneur lui-même a été critiqué, insulté, maltraité et tué dans le monde. Et pourtant, il nous a aimé; il a aimé le monde, et il l’a aimé jusqu’au bout. Malgré tout ce qu’il a subi, n’est-ce pas lui qui a eu le dernier mot sur l’adversité, la déchéance, la haine ? Oui et c’est justement à cause de sa grandeur d’esprit ! « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde« , nous conseille-t-il (Jean 16.33).
Aujourd’hui le Christ nous dit que les personnes que nous percevons souvent comme nos ennemis parce qu’ils nous blessent sont en réalité nos alliés, des gens qui croisent nos chemins pour nous faire travailler certaines poches de faiblesses en nous, afin de nous élever vers le Ciel. Voilà pourquoi, au lieu de les juger et les blâmer, nous devons apprendre à les accepter comme faisant partie de notre vie et de notre évolution vers la lumière. Car lorsque s’estompe la douleur du coeur, ce dernier se dégage et se remplit de la lumière de Dieu, cette lumière dont nous avons besoin pour retrouver notre identité profonde d’enfants de Dieu !
Dans le silence de ton coeur, écoute ce message de lumière.
Bonne méditation.