19 Octobre : Le faux-semblant ôte ta liberté (Méditation)

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A ses confrères d’Éphèse, Saint Paul déclare que le Seigneur a comblé son Église de dons de toutes sortes, en vue du perfectionnement des saints, « jusqu’à ce que tous soient parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. » (Éphésiens 4, 11-13). Cette déclaration contient une exhortation implicite à l’unité de l’être, à tendre vers le Christ comme modèle de perfection. C’est une exhortation qui fait écho à celle du Seigneur Lui-Même, demandant à chacun d’être parfait comme notre Père céleste est parfait (Matthieu 5, 48). C’est une étape importante dans notre cheminement vers le Ciel car par là, le Seigneur interpelle notre état spirituel quant à la sincérité et la droiture.

Comme nous le savons, l’homme, dans ce monde, a appris à soigner son apparence en société, peu importe ce que son coeur dégage. Il y a des masques partout : hypocrisies et faux-semblants sont devenus des normes sociales. Et même au-dedans de l’Église, les chrétiens ne sont pas épargnés par ce fléau spirituel. C’est à cause de cela que l’homme est divisé en lui-même et qu’il doit, sans cesse, chercher à se contrôler pour paraître bon quand bien même ses intérieurs seraient remplis de ténèbres. Pourtant, ceci crée des barrières avec nos frères et soeurs et nous met constamment sur la défensive. Es-ce donc cela la Liberté des fils de Dieu ?

Être libre, c’est de pouvoir agir conformément à notre coeur et à nos aspirations profondes. C’est de parvenir à arrimer nos intentions réelles avec nos pensées et par la suite, nos actions, sans faire appel à des calculs mentaux. Cela demande donc d’ôter tous les masques que nous portons en agissant en public. Car si nous faisons des faux-semblants, n’est-ce pas pour cacher la noirceur de nos coeurs ? Voilà pourquoi la première étape vers la vraie liberté consiste d’abord à nettoyer notre coeur.

Si notre coeur est propre, il se remplira automatiquement de l’Amour de Dieu. Et si nous ne sommes animés que de bonnes intentions, pourquoi nous cacherions-nous ? Pourquoi devrions-nous nous efforcer de montrer une bonne apparence à l’extérieur ? Pourquoi aurions-nous peur que les gens autour de nous découvrent dans nos gestes, quelque « faiblesse » ou « inadéquation » ? L’apôtre Jean nous le confirme : « Quand on aime, on n’a pas peur. L’amour parfait chasse la peur. En fait, on a peur quand on attend une punition. Celui qui a peur n’aime donc pas de façon parfaite. » (1 Jean 4, 18).

Aujourd’hui, le Christ pointe du doigt cette vie superficielle que nous menons chaque jour. Il nous montre qu’à force de paraître bons à la face du monde, quand nos coeurs sont mauvais, nous nous rendons esclaves de cette apparence forcée que nous devons entretenir. Qui plus est, nous nous enchaînons dans le mal ce qui nous plonge dans le malheur et les souffrances. Pour éviter cela et nous enraciner dans la vraie Liberté, Saint-Paul nous appelle à « porter nos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange » (Philippiens 4, 8).

Apprenons, en somme, à être entier(e) dans chacune de nos actions. Nous pouvons commencer dans les petites choses : être vrai(e) avec la famille, les amis; éviter les cercles d’hypocrisie et de critique; cultiver la franchise et l’amour dans nos relations interpersonnelles, etc.

Bien aimé dans le Seigneur, voici quelques points sur lesquels tu es invité(e) à méditer, en ce jour, pour amorcer un changement intérieur profond :

  • La pensée qui m’anime ou l’action que je m’apprête à faire est-elle fondée sur une bonne intention ?
  • Le bien que je fais, est-ce que je le fais pour le Bien (pour l’Amour de Dieu) ou alors pour mon amour propre (mon apparence ou quelque lucre) ?
  • Qu’est-ce qui m’empêche d’être « moi-même » en public (au lieu de constamment jouer un rôle) ?
  • Ai-je souvent des dialogues intérieurs lorsque je converse avec quelqu’un ?
  • Es-ce qu’en définitive, je désire me sentir bien ?

Bonne méditation.

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Auteurs

Eric Vitouley

Ingénieur de formation, chrétien catholique pratiquant, musicien et directeur de chorale, je me suis toujours intéressé à la vie, à la foi et aux questions existentielles. Pour moi, l'homme est créé par un Dieu de tout amour, infiniment bon qui a su tout mettre en oeuvre pour qu'il vive dans un monde juste en créature épanouie. Il n'y a donc aucune raison, externe à l'homme, qui justifierait sa misère. L'univers regorge de tout ce dont nous avons besoin pour vivre en paix, en joie et dans un bonheur constant. Mais nous devons trouver comment entrer dans la révélation de ce trésor.
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Sarah Young

Sarah Young est née en 1946 à Nashville dans le Tennessee. Missionnaire chrétienne, elle découvre sa conversion au Christ Jésus et commence à prier en prenant des notes sur un cahier. Elle se rend vite compte qu'un dialogue se crée entre elle et le Seigneur. Son livre "Un moment avec Jésus" est un best-seller. En France Olivier Giroud, joueur de football français, déclare lire le texte du jour chaque matin.
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Jean-Claude Gianadda

Jean-Claude Gianadda, né le 8 janvier 1944, enseignant, directeur de collège à la retraite, est un auteur, compositeur et interprète français. Spécialisé dans les chants religieux, il est l'auteur de chansons chrétiennes , comme Trouver dans ma vie ta présenceChercher avec toi dans nos vies MarieLoveRêve d'un monde ou Qu'il est formidable d'aimer. Jean-Claude Gianadda chante depuis 1977. Il a enregistré une cinquantaine de disques. Ses premiers musiciens sont des accompagnateurs de qualité : les frères Lalanne (Francis qui avait quinze ans à l'époque, René et Jean-Félix). C'est en 1994 qu'il décide d'abandonner le métier d'enseignant qui lui plaisait tant pour se consacrer à cette " mission d'Église " de " Troubadour du Bon Dieu ". Pour en savoir plus, cliquer sur la photo...

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